La première fois que je suis venue à Berlin, en 2nde, j'ai réclamé une escale à Gropiusstadt.
A cause de Christiane F. On a du me répondre que ce n'était pas franchement un lieu touristique.
Et en arrivant ici, j'ai relu le livre (Wir Kinder vom Bahnhof Zoo en V.O, légèrement moins racoleur que "13 ans, droguée, prostituée" en français) et vu qu'avant Gropiusstadt, Christiane F. avait habité Paul-Linke Ufer, c'est-à-dire à deux pas de chez moi.
C'était donc le moment de faire le chemin inverse.
A cause de Christiane F. On a du me répondre que ce n'était pas franchement un lieu touristique.
Et en arrivant ici, j'ai relu le livre (Wir Kinder vom Bahnhof Zoo en V.O, légèrement moins racoleur que "13 ans, droguée, prostituée" en français) et vu qu'avant Gropiusstadt, Christiane F. avait habité Paul-Linke Ufer, c'est-à-dire à deux pas de chez moi.
C'était donc le moment de faire le chemin inverse.
A Gropiusstadt, dans le quartier de Neukölln, un vendredi matin, il neige. Les cafés sont déserts et les gens pressés.
C'est une cité dortoir en béton comme une autre.
Sur les plans des années 50, ce devait être la cité idéale de Walter Gropius et du Bauhaus. Un rêve d'urbaniste.
C'est vrai que ce n'est pas "touristique". Il n'y a rien à voir, rien d'autre que des immeubles en béton, des parkings, des espaces verts gris, des formes géométriques et des lignes. Les cabines téléphoniques sont intactes, les allées sont bien propres, les murs moins tagués que partout ailleurs à Berlin. Les banlieues françaises doivent être envieuses.
La "Maison du milieu", le centre socio-culturel qui a du fermer quand Christiane F. et ses voisins en ont fait leur petite "scène" (de la drogue), est encore là.
Gropiusstad a une mauvaise image à Berlin, comme Neukölln en général. Pourtant ça n'a pas l'air pire qu'ailleurs. Juste plus triste.
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