J'hésite toujours quand on me demande depuis combien de temps je suis là. Je dis 6 mois et ca en fait 3 de plus, et nous sommes déjà en mai, et le printemps, cette fois, est vraiment arrivé. Sur ma rive, le petit pont est devenu un bar à ciel ouvert, c'est vrai que les terrasses sont bondées..
Je n'ai (presque) rien vu du 1er mai, puisque j'ai enfin trouvé un (vrai) job où l'on travaille aussi les jours fériés. Je passe de nouveau mes journées au téléphone, ce n'est pas vraiment ce que je voulais faire à Berlin, mais après avoir tenté de vivre sans argent, il a bien fallu que je me rende compte que ce n'est pas possible. Pour l'instant, je mets donc les activités non-rénumérées de côté... Bref, je prends le train pour Potsdam tous les jours et je n'ai toujours pas vu le Schloss Sans-souci! D'ailleurs je déteste Potsdam, qui fait petite ville bourgeoise (et moche) et me donne envie de sauter dans le Regional bahn pour être à Berlin le plus vite possible...
Là où je travaille, nous sommes peut-être 150 de toutes les nationalités ou presque, et je suis étonnée à chaque fois d'entendre le pourquoi du comment de la venue à Berlin. Mais en ce moment, on a vraiment l'impression, avec le soleil, avec les parcs du week-end, avec les odeurs de barbecue et les biergarten les pieds dans le sable, que c'est la ville idéale. Peut-être bien...
Au "Docteur Pong", à Prenzlauerberg, je m'attendais, après en avoir beaucoup entendu parler, à trouver un bar. C'est simplement une grande pièce avec une table de ping pong au milieu, et on peut s'assoir sur les fauteuils alt-modisch pendant deux heures sans rien commander. C'est drôle de continuer à avoir ces bouffées d'atmosphère typiquement berlinoise, de retrouver quelque chose de ce que l'on avait imaginé.
Dans la Rigaerstrasse, un Hausprojekt a ouvert ses portes récemment, alors que dans la Schreiner une autre maison se vide. Une sorte de salon de thé, où a lieu ce week-end des soirées bretonnes, avec galettes et fest-noz. Même si en se baladant dans Friedrichshain, on ne peut pas ne pas remarquer que la tendance est au ravalement de facade plutôt qu'aux nouveaux lieux autogérés, c'est toujours possible. Et peut-être que c'est ca le plus important.
Allo, oui, j'écoute.