30/09/2007

un dimanche matin Alexanderplatz

Sortie de la bouche de métro : l'impression d'être à Moscou. Place immense, presque vide. Fontaine en métal, immeubles gris, dalles blanches qui éblouissent. Fresques délavés sur les murs, bâches pour cacher les chantiers (partout). Pubs immenses, boîte over branchée sur les toits. Tour de télévision dans les nuages. Gare où se rejoignent presque toutes les lignes de U-Bahn. Hôtels business et touristes sans cafés chaleureux. Lieu de passage.
Ce matin, brouillard + crachin. Cette fois-ci, je m'attarde. Et j'adore "Alex". J'adore cette place et je ne saurais pas expliquer pourquoi, un peu comme je me demande bien pour quelles raisons j'aime les murs en ruine, les friches industrielles et les terrains vagues.
Allez l'an prochain, je m'installe en Russie. Des volontaires pour le déménagement??

d'autres photos ici

29/09/2007

il pleut

Il pleut des cordes depuis trois jours et je suis condamnée à passer mon samedi après-midi devant mon écran, recluse dans un café sombre au lieu de parcourir la ville comme une bonne apprentie journaliste.
La photo : c'est le Tacheles, ou "le premier squat ouvert au public". Je suis tombée dessus totalement par hasard en me baladant (sous la pluie, donc) hier. La photo ne montre pas vraiment l'effet que ça fait : c'est un bâtiment immense et assez délabré, au beau milieu d'une rue remplie de petits commerces et de cafés, assez touristique. Le Tacheles comprend : plusieurs étages dédiés à des expositions, un café (bondé) et une salle de cinéma (qui contre toute attente projette des films commerciaux comme "Un coeur invaincu" ou Ratatouille"). Le tout dans un bâtiment vraiment proche de l'effondrement.
J'étais pressée hier mais je meurs d'envie d'explorer le Tacheles...Une visite guidée dès que ce sera fait.

Le Tacheles m'a peut-être donné une idée pour mon premier article... : le Köpi, squat historique et mythique de Berlin, menacé récemment d'être vidé et ses occupants expulsés. Sur presque tous les murs de Keuzberg et autres quartiers "populaires", on peut lire des inscriptions du genre "Köpi bleibt!!!" (Le Köpi doit rester). Je sens que je vais passer le reste de mon week-end à traduire des articles de presse en français (puique lire en allemand égale pour moi chercher presque tous les mots dans le dico)...

A part ça j'écoute le nouveau PJ Harvey en boucle (ça va très bien avec la pluie), et je lis Mars de Fritz Horn comme une assoiffée.

26/09/2007

becoming a web journalist

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A Berlin, c'est le retour du soleil depuis quelques jours (la preuve en image avec cette photo d'un immeuble de Prenzlauerberg prise dimanche). Et le retour de projets intéressants chez moi... Il semblerait bien que je vais avoir le droit et même le devoir de gribouiller sur un banc pour quelques temps. Sillonner la ville à la recherche de quoi faire un article, franchement je pouvais difficilement rêver mieux...Des nouvelles ici bientôt.

21/09/2007

la piscine à Berlin, c'est bien

Aller à la piscine à Berlin, ça coûte 4 euros. C'est cher, oui mais....

- c'est 4 euros pour tout le monde, pas comme à Paris où il faut sortir sa carte d'électeur pour avoir le tarif réduit et montrer qu'on est bien Parisien et pas un banlieusard qui prétendrait venir laver ses pieds forcément crasseux dans un petit bassin de la capitale
- ce n'est pas une piscine, c'est un palais pour sirènes (3 bassins, des baies vitrées partout, des toboggans, des bains à bulles, des saunas, etc.)
- c'est ouvert de 7h à 22h, tous les jours de la semaine, même en période scolaire
- c'est ouvert même quand c'est fermé. explication : vous arrivez à 21h25, le panneau "geschlossen" (fermé) est déjà sur la porte, vous entrez quand même et un gentil monsieur vous dit que c'est ok (sans faire des pieds et des mains...vu mon niveau d'allemand, un petit "s'il vous plaît" a suffi)
- quand on vous dit que le bassin ferme à 21h55, c'est à 55 et pas 10 minutes avant
- les bonnets de bain ne sont pas obligatoires
- on peut régler la température de la douche
- c' est tellement relax que tout le monde se déshabille complètement sous la douche (enfin, ça je ne sais pas si c'est bien, mais ça a l'air de leur plaire...) ("tout le monde" = "tout le monde sauf moi")
- en plus, il y a des blagues : un panneau "interdit de nager en largeur" à côté du bassin olympique

La piscine à Berlin, c'est bien ausi parce que c'est comme la piscine partout ailleurs : on en sort avec les jambes flageolantes et l'impression qu'on va s'évanouir à l'air libre, ce qui est quand même le but.

18/09/2007

if it's to hard to say then say it in english way


- les autres Francais me démasquent juste en m'entendant dire "danke schön"
- le mec de mon internetcafé préféré persiste à me dire "1,20euros, please" en articulant comme si j'étais sourde et que je lisais sur les lèvres
- ma référente de stage menace de m'enfermer à la cave si je parle francais à la nouvelle stagiaire allemande (qui comprend le francais)
- j'ai acheté "Biba" en allemand et j'ai rien compris
- mes voisins pensent que je suis sourde, muette ou impolie
- je commence à avoir honte de lire le Monde et pas le Spiegel dans le métro (comme si j'étais une touriste!!)
- je trouve que le Werther en V.O est un très bon somnifère
...

on dirait qu'il est temps...
d'autant plus qu'il semblerait que je commence à maîtriser l'allure berlinoise vu qu'on me demande son chemin dans la rue. (pour le coup il vaut mieux que je m'abstienne de toute réponse).

personnellement, pour l'oscar du pathétique je penche pour l'épisode Biba (et moi qui croyais que le langage des magazines féminins était universel...).

16/09/2007

You really should get inside yourself anymore...

J'ai enfin réussi ce soir à me connecter à Internet depuis le wifi d'un voisin. Ca fonctionnait mais ca rappelait un peu le temps où l'on entendait le numéro de téléphone avec des horribles larsens et le bruit irritant du bip bip de l'échec de la connexion.
Je suis revenue dans mon internetcafé préféré.
Je n'ai pas la patience d'attendre le chargement des pages, de redémarrer mon portable toutes les 10 minutes, d'attendre que la connexion soit à peu près stable.
Ici aussi, je voudrais que tout soit plus rapide. Une sorte de mode sans échec.
Je voudrais avoir plein d'amis sans prendre la peine d'essayer de rencontrer du monde. Je voudrais me sentir bien sans prendre le temps de réfléchir un peu à ce que je veux. Je voudrais qu'on me fasse confiance sans avoir fait mes preuves.
Alors que je ne suis sûrement pas partie à 1000 km de tout sans être consciente et donc vouloir, au moins un peu, me retrouver toute seule. Pour de bon. Sans espérer que ce serait profitable, voir utile. Sans me dire que j'allais en profiter, justement, pour faire un peu le ménage, pas dans mes amis, mais juste en moi.
Et je suis là. Et je ne peux pas dire que je suis décue. Et je ne peux pas dire que c'est plus difficile que je ne le pensais (ca serait même plutôt le contraire).
Tout va bien, en fait...Ce qui me manque, c'est juste un peu de patience. Ca tombe bien, au fond, j'ai envie de prendre mon temps, de regarder un peu passer les choses, et de pouvoir les respirer (marre de collectionner les débuts...et les fins).
Non?

13/09/2007

rions un peu...

"Votre carte a été avalée, contactez votre agence"
Ahahah

10/09/2007

ambiance...


Je déteste les "internetcafes". Déjà parce que c'est tout sauf des cafés. Des bureaux de tabac, des épiceries de nuit, des vendeurs de journaux, mais pas des cafés. Donc je suis confinée dans un immonde box en faux bois, avec un casque sur la tête, et tout cela me rappelle étrangement mes heures passées dans la peau de Brigitte Dupont (la madame des centres d'appels). Ensuite, je suis obligée de mettre le son niveau maxi si je veux pas profiter des conversations via web cam de tous les autres clients. Aujourd'hui on compte : un Turc qui hurle face à son écran, cinq allemands assis sur deux sièges, deux espagnols qui rigolent en faisant des signes devant la webcam (décidemment une brillante invention) et une jeune fille qui s'exprime en chuchotant dans une langue indéterminée (et en fait c'est encore plus énervant que si elle criait comme les autres).
Je veux le wifi chez moi!!!! ....

09/09/2007

illustrative berlin 2007


après une semaine d'acclimatation, pour ne pas dire d'hibernation, je me suis décidée à mettre (vraiment) le nez dehors aujourd'hui.
1ère expo berlinoise donc...
alors c'est comment?
surprenant : j'avais repéré cette expo, présentée comme le "forum international de l'illustration contemporaine" sur une plaquette de la ville de Berlin, éditée à l'occasion du 30ème anniversaire de l'amitié franco-berlinoise. je m'attendais donc à un truc immense et un peu guindé, du genre expo à Beaubourg (avec ses files d'attente).
et en fait? j'arrive devant une petite église, sur les marches des gens mangent dans des assiettes en plastique. bon... je pousse la porte de l'église, mais non c'est une messe (et désolée pour le dérangement).
dans une petite allée du jardin de l'église, je repère enfin le panneau "illustrative 2007".
ça n'a rien d'"officiel", c'est jeune et assez branché. le bâtiment est génial, avec de vieux escaliers en colimaçon et des moulures au plafond un peu écaillées. j'aime.
à l'intérieur : quelques illustrations, donc, un peu attendues, comme des collages années 50 mixés avec des pubs modernes, ou des montages photos pseudo rock.
mais aussi des choses très intéressantes (dès qu'on s'éloigne un peu du côté alternatif forcé) et vraiment très belles (des silhouettes délicates découpées dans du papier calque colées sur des plans à la Léonard de Vinci), et aussi une surprise...
je m'approche d'un panneau explicatif et là un mot me saute aux yeux : "Pont-à-Mousson". Frédéric Coché, donc, jeune artiste berlinois, né à Pont-à-Mousson...et je me suis rappelé une présentation de sa première "BD", sans bulles mais avec des légendes en latin, à la Médiathèque de Pont il y a quelques années...
et j'ai eu un coup de foudre pour les dessins de Mone Maurer. pour voir à quoi ça ressemble, c'est ici .
Illustrative 2007 à Paris du 29 novembre au 9 décembre 2007.

au milieu

Je me balade dans Kreuzberg (mon quartier). Régulièrement je prends le Kottbusserdam dans le mauvais sens en sortant du métro et je ne m’en aperçois que parce que j’ai trop marché et toujours pas croisé ma rue..
Le Kottbusserdam : la grande rue perpendiculaire à la mienne, ou l’artère principale de la “little Istanbul”. Des “dorum donner” à perte de vue, ca n’aide pas franchement à se repérer. En marchant sur le KDam, je me sens tout à coup beaucoup moins dépaysée, je suis sûre que la moitié des gens que je croise parle encore moins l’allemand que moi.
Donc, quand je remonte le KDam dans le bon sens, j’arrive à mon métro, le U-Bahn Schönleinstrasse..Schön, pas vraiment à vrai dire, et ca sent la bouffe à 10h du matin..Le hall du métro est squatté, tous les matins je vois les mêmes têtes, plutôt abîmées d’ailleurs.
J’apprends que la station est réputée pour ses toxicos, le quartier aussi, pourtant ce n’est pas vraiment l’impression que j’en ai. Il faut dire que sur ma rive, en face du canal, avec les bateaux de touristes qui passent et les gens qui font du jogging, je suis à l’écart de tout ca, même si je ne suis qu’à quelques centaines de mètres du métro.
De l’autre côté, il y a l’autre Kreuzberg, celui qui n’est pas turc (et toxico dans un tout autre genre), celui de la Oranienstrasse, des boutiques de fringues vintage et des cafés alternatifs branchés, des écoles maternelles “coopératives” et des magasins bios.

I'm in




1200 km d'autoroute
14 h
1 traversée de la Belgique
3 péages
6 stations service
5 cafés
2 paquets de cigarettes
242 chansons
1 quiproquo et une quasi crise de nerfs


....plus tard

(merci David!)